… Les ‘motivés’ sont repartis… à reculons !
Ils (et surtout elles) venaient des quatre coins de la France (qui en compte six) pour acquérir des connaissances sur leurs animaux favoris : les cétacés. Nous leur proposions 36 heures d’enseignement, ce qui fait une belle semaine, sur le site du CREPS d’Antibes. Ce samedi 2 septembre à midi, nombre d’eux avaient du mal à quitter la salle de cours où ils s’étaient immergés dans le monde des cétacés.
Au menu de ce stage, dont c’était la 18ème édition : sciences biologiques, écologiques et humaines, travaux dirigés et pratique (avec une initiation à l’observation en mer), et même pour clore la semaine, la séance des exposés durant laquelle chaque binôme présente la publication scientifique qu’il a choisi d’étudier.
C’est en effet une approche transdisciplinaire qui permet de comprendre la problématique numéro 1, qui occupe tous les esprits en ce début d’anthropocène : la protection des cétacés. Bien mal engagée dans pas mal de pays, dont la France, la protection des cétacés réclame en effet d’avoir à l’esprit de nombreux éléments touchant à l’écologie des cétacés et au regard que les humains portent sur ces animaux.
Adulés par beaucoup, tenus pour parties négligeables, voire concurrents pour les précieuses ressources de la mer ou gênants pour les activités humaines, par nombre de ‘gens de mer’, les cétacés demeurent largement méconnus, même pour leurs besoins élémentaires, comme leur nourriture. Le stage du Groupe de Recherche permet donc de recadrer ce tableau d’ensemble, de fournir les clefs de compréhension à des problématiques qui agitent les médias, périodiquement.
La galaxie de la ‘protection de la Nature’ demeure très largement ignorante d’ailleurs de tout ce qui touche la faune marine, et les cétacés n’échappent pas à la règle commune bien qu’ils fassent plus souvent la une des journaux que la plupart des autres animaux sauvages. Au terme de cette semaine intensive de formation, nos stagiaires ont donc acquis un socle de connaissances qui serait utile à bien d’autres.
Bien sûr, ce qui tracasse beaucoup les stagiaires (et ce qui nous tracasse aussi !) c’est de savoir si au cours de la sortie d’initiation, d’une demi-journée, on va parvenir à observer ces chers cétacés … BINGO, pour cette session 2023, les deux demi-groupes de ‘Motivés’ ont observé des cétacés, en l’occurrence des groupes de Dauphin bleu et blanc qui évoluaient à 4-5 milles du rivage azuréen.
L’occasion pour les formateurs de montrer les rudiments de l’approche naturaliste respectueuse qui est appliquée par le GREC en toutes circonstances. Voir les dauphins évoluer tranquillement à 100 mètres du bateau arrêté est une récompense, même pour les ‘grognards’ de la cétologie. Peut-être d’ailleurs que l’on ressent déjà l’effet de l’arrêt des activités de ‘nage-avec’ qui perturbaient les cétacés locaux depuis presque deux décennies.
Un effet heureux d’une mesure de protection décidée par l’Etat et enfin appliquée en mer ? On souhaiterait voir d’autres exemples de protection des cétacés dans les semaines qui viennent …
Alexandre et cetaces.org