Dauphins du golfe de Cadix
L’île de Tarifa étant laissée à tribord, avec une mer agitée comme souvent, notre voyage cétologique se poursuit vers le nord-ouest, avec comme étapes notables la récupération de deux équipières, Catherine et Odile.
Deux journées jusqu’à Cadix ne nous laissent quasiment aucun espoir d’observation de qualité, avec un bon force 5 de vent et 1,50 m de houle par l’arrière.
Puis, enfin la mer se calme et un grand bord au large, 80 milles, nous permet d’observer un groupe composite de dauphins des espèces Stenella coeruleoalba et Delphinus delphis.
Au sein de ce groupe, nous pouvons remarquer un dauphin commun dont l’avant est atypiquement pigmenté, c’est-à-dire noir. Ces individus mélaniques sont parfois présents dans les groupes de Delphinus … aux Açores, nous les avions surnommés les ‘bastardis’ ! Néanmoins, mis à part l’absence de jaune à l’avant du corps, il possède toutes les apparences du dauphin commun classique.
Le long de la côte sud du Portugal, un trajet rase-cailloux nous réserve la surprise d’un gros groupe de Tursiops, entre 25 et 35 animaux, dont certains sont excessivement toniques. Quelle impression de puissance chez ces grands dauphins.
Mais on note qu’ils savent aussi se rendre discrets, comme lorsque deux semi-rigides de dolphin-watch passent non loin d’eux quelques minutes après que nous les ayons quittés.
La journée suivante nous voit doubler le Cap Saint-Vincent, extrémité sud-ouest du Portugal, et donc du continent européen. Que trouvera-t-on au delà de ce promontoire, à part une mer agitée, bien sûr ?
Alexandre et cetaces.org