Identifier une espèce de dauphin dans la région basque

Différencier le Dauphin commun Delphinus delphis du Dauphin bleu et blanc Stenella coeruleoalba dans une région où les deux espèces de petits delphinidés sont communes ? Facile, vous diront les uns, il suffit de bien regarder la pigmentation … Certes, certes …

Evidemment, si les dauphins du groupe observé viennent rejoindre l’étrave de votre voilier, la tâche est facile : un regard sur la pigmentation du flanc avant suffira à identifier le Dauphin commun. Si l’animal est adulte, une tache blanche sur l’aileron dorsal confirmera l’espèce. Sa tête assez effilée avec un rostre assez long, aussi.

Le même coup d’oeil permettra d’identifier un Dauphin bleu et blanc, grâce aux rayures partant de l’oeil, et à l’écharpe blanche de la tête vers l’aileron (pas toujours marquée, cependant). Un melon un peu plus bombé et un rostre plutôt court sont des caractères diagnostiques, également.

Mais si le groupe de dauphins est une vision lointaine d’animaux rasant la surface, comment faire pour reconnaître l’espèce ? Les jumelles ? Peut-être … Tenter d’approcher les dauphins, qui peuvent nager trop rapidement pour votre bateau, risque de transformer l’observation en poursuite, ce qui est interdit par la loi ! Le mieux est donc d’utiliser un bon appareil photo numérique avec une longue focale.

Nous préférons la solution ‘photo’, car nous avons à bord un bon photographe. A chaque fois que c’est possible, des photos à longue distance sont prises pour confirmer l’identification des ‘petits dauphins’. Et puis, parfois une complication survient : le groupe comprend une composante ‘Delphinus‘ et une composante ‘Stenella‘.

Ou bien la rencontre avec Oum, le dauphin blanc, qui semble être un Stenella coeruleoalba qui n’a pas sa pigmentation grise et bleue. Evoluant au sein d’un groupe de Dauphin bleu et blanc, Oum a de bonnes chances en effet d’être de cette espèce. Mais, méfiance, on n’est pas à l’abri de surprises en matière de cétologie.

Alexandre et cetaces.org