Stenella d’Antibes … présents !
La météo s’avérant très bonne ce samedi, nous voici sur le voilier pour une courte sortie de fin d’automne. Au menu : essai du moteur pour tester les silent-blocs neufs et l’espoir de voir les dauphins bleus et blancs d’Antibes une dernière fois en 2016.
Après à peine deux heures de route vers le large, la chance nous sourit : nous apercevons quelques ailerons à 500 m à l’Est. C’est bien notre groupe, en mouvement lent du large vers le talus.
Difficile d’évaluer leur nombre car ils sont en sous-groupes distants, et plutôt discrets. Pourtant, alors que nous effectuons une approche prudente, un des sous-groupes rejoint notre étrave, avec des petits sauts. Nous allons tout doucement, mais ils restent quand même 5 minutes à nous tenir compagnie. Il y a des juvéniles nombreux.
Nous décidons d’effectuer un suivi à distance (la mer est calme et nous permet d’observer les dauphins de loin), pour étudier leur activité de cette fin d’après-midi. Notre voilier n’est jamais à moins de 100 mètres, conformément au code de bonne conduite (qui est destiné aux plaisanciers et aux opérateurs commerciaux, mais peut aussi être appliqué par les scientifiques).
Les dauphins ont durant la première heure un mouvement lent vers la côte, avec quelques sauts épisodiques dans un sous-groupe ou l’autre.
L’activité pourrait être qualifiée de ‘voyage lent social’. Un peu de chasse opportuniste n’est pas à exclure. On aperçoit de plusieurs paires ‘mère-nourrisson’, formant un petit patch de 6 ou 8 individus.
A partir d’un moment, les sous-groupes de dauphins cessent de s’approcher de la côte et longent le talus. Des sondes de une à deux minutes signalent qu’ils ont commencé à chasser. La lumière baisse, c’est aussi l’heure pour nous de rejoindre le port.
Comme nous étions rigoureusement seuls ‘au large’, nous avons eu le loisir d’étudier les dauphins sans être perturbés par d’autres embarcations. Ce serait impossible en été : w-watcheurs, ‘nage-avec’ et plaisanciers dérangeraient sans arrêt ces dauphins.
Nous espérons continuer cette étude durant l’hiver 2017 !
Alexandre et cetaces.org