Lutte anti-sous-marine et sonars
Les sous-marins sont des armes extrêmement efficaces: ils peuvent torpiller un bateau de grande valeur comme un porte-avions ou un pétrolier, ou ruiner l’approvisionnement d’un pays lors d’un conflit. Les pays qui ont une marine disposent donc de systèmes de lutte anti-sous-marine (ASM), avec en premier lieu des moyens de détection sonore.
Les moyens de détection comprennent des systèmes visuels, radar (un sous-marin en immersion périscopique déforme la surface de la mer), magnétique (la masse métallique du sous-marin déforme les lignes de champ magnétique terrestre), électromagnétique (en sub-surface, le sous-marin communique avec sa base), infra-rouge, et enfin acoustique.
Les moyens de détection peuvent être déployés sur des navires (comme de frégates anti-sous-marines, FASM), des hélicoptères ou des avions; des systèmes d’écoutes existent aussi à terre. Parmi les moyens acoustiques, il y a les systèmes passifs ou « d’écoute » (hydrophones remorqués par les navires, bouées larguées par les aéronefs) et les systèmes actifs ou « sonars ».
Le principe du sonar est exactement celui du radar: un système émet des ondes acoustiques d’une certaine fréquence et d’une certaine puissance, et une antenne capte les échos de ces ondes, y compris celles renvoyées par le sous-marin. Le principe du sonar est également appliqué aux sondeurs des bateaux de plaisance ou de pêche, pour avoir une image du fond ou des poissons.
En lutte ASM, les sonars sont les seuls moyens disponibles pour détecter en temps réel un sous-marin immobile en immersion profonde et à grande distance, car dans ces conditions le sous-marin est très silencieux. Pour cette raison, toutes les marines qui ont des moyens de détection ASM emploient des sonars.