Météo agitée à Sao Miguel
‘Il y a loin de la coupe aux lèvres’ …
J’adore ce dicton, il reflète tellement la réalité des activités naturalistes de terrain, et en particulier des cétologues.
L’avenue des dépressions s’étant prolongée aux Açores jusqu’au 13 mai, avec certains jours des creux atteignant 10 mètres au large (et causant la perte de plusieurs voiliers), nos possibilités de prospection furent restreintes.
Malgré tout, nous avons exploité les possibilités au maximum: nos sorties se sont déroulées entre deux dépressions, avec un peu de houle (2 à 3 m seulement).
Les études acoustiques ont consisté à l’examen des vocalisations de cachalots, déjà présents aux Açores au printemps. ‘Cha’ en a profité pour approfondir ses connaissances, une condition nécessaire pour obtenir son Niveau 3.
Avec l’aide de ‘Nad’, la richesse du répertoire vocal de cette espèce a pu être explorée jour après jour. Certains sons ont d’ailleurs posé des problèmes de classification, tant ils étaient originaux.
Nous avons également exploré la richesse halieutique de Sao Miguel, en goûtant aux espèces très variées disponibles au marché (et que l’on ne trouve en France qu’à des prix décourageants). C’est incroyable ce que l’océan Atlantique est généreux, pour ceux qui savent l’exploiter durablement.
Finissons ce petit compte-rendu par un autre dicton, puisque la langue française en compte des milliers de savoureux:
‘Tout vient à point à qui sait attendre’ …
Alexandre Gannier et cetaces.org